La pandémie fait régresser les indicateurs de l’enfance, une génération menacée

Soha Gafaar Samedi 13 Mars 2021-18:07:56 Actualités Internationales
La pandémie fait régresser les indicateurs de l’enfance, une génération menacée
La pandémie fait régresser les indicateurs de l’enfance, une génération menacée

Ecoles fermées, pauvreté, mariages forcés en hausse et dépressions: après un an de pandémie, les indicateurs mesurant le développement des enfants et adolescents ont presque tous “régressé”, un recul qui pourrait entraîner des séquelles durables pour toute une génération, alerte l’Unicef.

“Le nombre d’enfants affamés, isolés, maltraités, anxieux, vivant dans la pauvreté ou contraints au mariage a augmenté”, a indiqué Henrietta Fore, directrice du Fonds des Nations unies pour l’enfance, dans un communiqué diffusé un an exactement après que l’OMS a classé le Covid-19 au rang de pandémie. “Parallèlement, leur accès à l’éducation, aux possibilités de socialisation et à des services essentiels tels que la santé, la nutrition et la protection a diminué. Tout indique que les enfants subiront les séquelles de la pandémie pendant des années”, a-t-elle ajouté.

Elle a appelé à placer les enfants “au cœur des efforts de redressement”, en “donnant la priorité” aux réouvertures d’école et en fournissant une protection sociale aux familles pour éviter “une génération perdue”.

Les fermetures d’écoles - qui concernent depuis bientôt un an quelque 168 millions d’écoliers à travers le monde - ont notamment eu des effets en cascade. D’autant qu’un tiers d’entre eux sont dépourvus de tout accès à l’enseignement en ligne.

“Les enfants ont le droit d’apprendre et de se préparer au monde qui les attend, mais cela va bien au-delà”, a expliqué à l’AFP Sanjay Wijesekera, directeur des programmes de l’Unicef.

“Il y a un impact sur la nutrition, car ils n’ont pas accès aux repas distribués dans les écoles, et sur les mariages d’enfants, dont on sait que l’une des façons les plus efficaces de les empêcher est que les filles poursuivent leurs études”.

“Avec des enfants privés d’écoles, des parents privés de travail (...), on se retrouve avec des familles qui n’ont d’autres options que de forcer leurs filles à se marier de façon précoce”, a-t-il ajouté.

 


 

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